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En France, la cécité légale est définie par une acuité visuelle inférieure à 1/20 pour le meilleur œil après correction. 1/20ème est la frontière établie par l’Organisation Mondiale de la Santé entre la malvoyance et la cécité. |
Il est important de noter qu’il n’existe pas une déficience visuelle unique. En effet, le système visuel est complexe et son altération a des conséquences fonctionnelles très diverses.
La malvoyance est divisée en deux catégories :
Plus généralement, on parle de malvoyance pour toute personne dont la baisse de l’acuité visuelle est responsable d’une modification de comportement et d’une perte partielle d’autonomie.
L’OMS définit 3 catégories de cécité :
Plus généralement, on parle de personne atteinte de cécité (non-voyant) lorsqu’il y a une absence totale de vision d’un ou des deux yeux.
En 2005, on dénombrait 1,7 millions de personnes déficientes visuelles en France, soit 2,9% de la population.1
Parmi ces déficients visuels :
Enfin, un peu plus de 560 000 personnes étaient malvoyants légers, c’est-à-dire ayant une déficience visuelle mais sans incapacité sévère déclarée en vision de loin ou de près.
Attention aux idées reçues ! On ne naît pas forcément aveugle, on le devient.
La déficience visuelle, qu'elle soit totale ou partielle, ne se manifeste pas toujours dès la naissance. Elle peut en effet se développer au cours de la vie, pouvant parfois entrainer une perte complète de la vue chez certains individus.
Relativement stable avant l’âge de 50 ans, la déficience visuelle augmente progressivement à partir de 60 ans et plus encore à partir de 80 ans. Par conséquent, les déficients visuels sont principalement des personnes âgées : 61% ont plus de 60 ans.
Avec le vieillissement de la population, la problématique de la déficience visuelle et de son accompagnement va devenir une véritable préoccupation sociétale.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, peu de déficients visuels savent lire le braille : seuls 15% des aveugles ont appris le braille. Cet apprentissage est encore plus rare chez les malvoyants profonds et moyens : ils ne sont respectivement que 3% et 1% à savoir lire le braille. Cela est en partie lié au fait que la plupart des personnes déficientes visuelles le sont devenues au cours de leur vie. L’apprentissage d’un nouveau mode d’écriture et de lecture est toujours plus difficile avec l’âge.
[1] Enquête HID – DRESS 2005